you make me this, bring me up, bring me down. (liv)

destiny has two ways of crushing us; by refusing our wishes, and by fulfilling them.

je crois bien que je suis passée par toutes les classes sociales. de riche à statut moyen pour ensuite devenir complètement fauchée alors, je ne pense pas que quelqu'un puisse m'apprendre comment gérer mon argent, encore moins lui. est-ce qu'il attend de moi au juste ? que je garde mon compte en banque intact ? que je ne dépense rien. je fais ce que je veux. j'ai vingt ans certes mais, j'ai grandi avant l'heure. je sais exactement ce que je fais. tu veux bien te la fermer deux petites minutes ? je la veux cette villa alors, je l'aurais ! j'étais catégorique là-dessus. je savais exactement ce que je faisais. je n'avais pas besoin d'un conseil ou quoique ce soit dans le genre. j'étais prête à lâcher une petite fortune dans cette maison. et qu'est-ce que tu attends de moi ? je tournais la tête vers lui en fronçant les sourcils. est-ce que ça voulait dire ? il ne voulait pas que je lui demande la moitié la somme pour que cette villa soit la notre quand même ? à vrai dire, je ne comprenais vraiment rien aux hommes et je ne les comprendrais sans doute jamais. à moins que ça se soit moi qui tombe encore et toujours sur les pires abrutis qu'il puisse exister sur terre. j'attends rien de toi ! c'était pas notre première dispute, notre premier désaccord. finalement, une semaine plus tard, je mettais fin à cette relation qui était loin d'être promise à un lendemain. des hommes qui pensaient pouvoir contrôler ma vie, mon argent, ma personne, j'en avais rencontrer des tas mais celui-là, c'était vraiment le summum.


t'as été rendre visite à papa ? je me retournais dans sa direction pour le questionner du regard. il ne pouvait pas être sérieux ? papa avait tout foiré et tout ça pour de l'argent. au final, il se retrouvait derrière les barreaux et ces enfants avaient du se débrouiller seuls pour rattraper ses conneries et revenir en haut. si j'en étais arrivée là, c'était loin d'être grâce à lui mais bel et bien en travaillant et en trimant pour obtenir ce que je voulais. bien sûr qu non ! je n'ai rien à lui dire Max ! il nous a foutu dans la merde ! je savais que dans le fond, mon frère était d'accord avec moi. c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il ne trouva rien à rétorquer suite à mes paroles. après la mort de maman, je pensais que papa allait s'occuper de nous et tout faire pour qu'on réussisse et qu'on soit heureux. au final, il s'était renfermé dans son travail en tant de bon maire de new york après quoi, il avait décidé de frauder. je crois qu'il manquait d'intelligence parfois papa sinon, il aurait été moins con et n'aurait pas agi de la sorte. new york. comme s'il pouvait tromper new york ! je soupirais désespérément suite à cette pensée et ramassais mon sac. bon aller, je te laisse, je vais bosser. oublie pas qu'on se voit demain, Seona organise un gala de charité au restau ou quelque chose du genre ! je déposais un baiser sur la joue de mon frère avant de m'éclipser pour regagner la boutique.


mademoiselle Grecko... je fais une légère révérence en tendant ma main. le charmant jeune homme qui me fait face dépose un chaste baiser contre celle-ci. j'y réponds en souriant doucement. tiens Liv ! j'aperçois ma soeur un peu plus loin. celle-ci arrête vers moi d'un pas pressé et mon sourire s'agrandit. je la serre dans mes bras quelques instants. elle finit par se reculer pour admirer ma robe. elle me fait signe de tourner sur moi-même et je balaie brièvement la salle du regard avant de tourner sur moi-même en levant les yeux au ciel. maman serait... tellement fière de toi. je crois que c'est ce qu'elle allait dire. elle le dit tout le temps Seona sauf que là, j'arrive à l'empêcher de terminer sa phrase. ne dis rien tu veux ?! j'aime pas parler de maman. ça me rend triste. je remarque que les dons récoltés pour l'oeuvre de charité iront pour la recherche contre le cancers et instinctivement, je baisse les yeux. je sais que c'est mal polie et je n'ai pas été élevée comme ça. il n'y a que du beau monde ici, il faut donc faire très attention à ce que l'on dit et ce que l'on fait. heureusement, je suis née là-dedans et je sais exactement comment me comporter. parfois, ça m'agace de devoir jouer aux petites filles modèles or, je sais que c'est ce qu'il faut faire pour réussir alors, je souris, je garde la tête haute et j'encaisse, je m'adapte. j'aime ça dans le fond c'est juste que de temps en temps, j'aimerais être une fille normale. dans les moments-là, je repense à tout ce que j'ai vécu et mes pensées s'échappent pour laisser place à un enthousiasme sans nom. finalement, c'est le paradis ici. tu m'excuses, je vais me chercher une coupe de champagne. je reviens. je serre une nouvelle fois ma soeur contre moi avant de m'éloigner pour choper un serveur et faire la conversation aux nombreux invités présents pour l'occasion.